UMR - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement

L’IRD dispose de plusieurs dispositifs institutionnels de partenariat Nord-Sud et Sud-Sud via des plateformes scientifiques, pédagogiques et techniques.

Le GRED est co-porteur de 2 Laboratoires Mixtes internationaux (LMI), de 3 jeunes équipes associées à l'IRD (JEAI) et d'un Programme Pilote Régional (PPR)

LMI MediTer - Terroirs Méditerranéens : Environnement, Patrimoine et Développement - Quels futurs possibles pour les sociétés et les espaces ruraux en Méditerranée ?

Mediter est dédié à l’étude des dynamiques actuelles des espaces ruraux (considérés ici comme des systèmes socio-environnementaux) dans les pays du pourtour méditerranéen. Le LMI est fondé sur un projet de recherche et de formation qui s’articule autour des notions de terroir et de patrimoine, et s’adresse aux changements, à la vulnérabilité et à la résilience de ces systèmes. A travers ses principaux questionnements, il cadre avec la demande explicite posée par la puissance publique pour le développement des zones rurales marginales en Méditerranée.

• Personne contact au sein de GRED : Geneviève Michon

LMI MESO - Mobilités, Gouvernance et Ressources dans le bassin méso-américain"

L’Amérique centrale regroupe certains des pays les moins avancés du continent américain et les plus précarisés dans leurs économies et leurs institutions (Honduras, Nicaragua, Guatemala). La mondialisation s’y exprime à travers l’intensification des processus de circulation et leur élargissement à de nouveaux facteurs, de nouvelles ressources. Ces processus de circulation concernent à la fois des biens et des produits (marchandises légales ou non), des individus (migrant.es et mobiles), mais aussi des idées, des savoirs, des pratiques symboliques, des règles et des normes.Le LMI MESO cherche à comprendre l’impact de ces circulations intenses sur les relations de pouvoir et les formes de gouvernance des espaces et des ressources, notamment en termes de production des politiques publiques et de leur mise en œuvre.
Le LMI propose un dispositif original, autour de trois lieux centraux (France, Mexique, Costa Rica), qui déploiera ses activités dans l’ensemble des pays les moins avancés de la région. Le LMI sera un espace de circulation pour la recherche, en même temps qu’un observatoire de la mobilité en Amérique centrale.

• Personne contact au sein de GRED : Éric Léonard

JEAI EXPLORE - Exploitation - Régénération

La déforestation due à la conversion des forêts en terres agricoles conduit à la fragmentation des écosystèmes forestiers à Madagascar et à des risques d’invasion d’espèces exotiques invasives. De ce fait, le paysage est fortement modifié ou même dégradé et faciliter la régénération forestière devient une priorité. La durabilité des mosaïques forêts-agricultures dépend de la valorisation des recrûs arbustifs dans des rotations agricoles longues et de l’amélioration des conditions de régénération post-culturale. L’ensemble des transitions entre forêts, cultures, recrûs, savanes et plantations doit être considéré. Selon les éléments du bilan entre productivité et prélèvement, des solutions sont à moduler suivant le degré de gravité de la situation rencontrée : brûlis sélectif et compostage des feuillages préservés, maintien de perchoirs et ré-ensemencement, inoculation microbienne, nucléation activée. Dans ce contexte de dégradation de la forêt, l’objectif principal de ce programme de recherche est d’analyser la durabilité de l’exploitation des ressources en forêt humide de l’est et en forêt sèche de l’ouest de Madagascar et les mécanismes de régénération qui sont les moyens d’y parvenir. Les études spécifiques concernent : (i) les structures et les dynamiques de végétation à l’échelle d’un paysage en mosaïque (forêts, recrûs, champs cultivés sur défriche-brûlis, plantations…), en milieu non perturbé ou perturbé, et sur deux sites différenciés par leur degré de résilience; (ii) la place des ressources forestières dans l’économie des ménages et la valeur qu’ils donnent à certaines espèces, de manière à asseoir des pistes de régénération ou restauration, à partir d’un réel bilan des pertes annuelles (biomasse produite moins prélèvements) et donc de la durée restante d’exploitation possible ; (iii) la fragmentation forestière à l’aide de l’imagerie spatiale et satellitaire (SIG et télédétection) ; (iv) les rôles des microorganismes telluriques (mycorhizes et Rhizobia) dans la dynamique de  reconstitution de la végétation ;(v) l’initation de certains phénomènes naturels (drageonnement, pluie de graines, nucléation…) comme techniques de restauration écologique à faible coût, dont la faisabilité socio-économique sera également évaluée.

Un modèle de régénération, calibré sur des forêts humides et des forêts sèches, permettra  d’identifier des trajectoires et de réfléchir sur des scénarios favorisant certaines trajectoires et en  infléchissant d’autres, par des mises en défens ou des actions de correction ou de restauration. A partir des recherches sur les limitations actuelles à la régénération (en particulier du fait du blocage par des espèces invasives), des solutions seront testées sur les espèces pionnières,  l’aide à la régénération par les symbioses, le poids respectif des pluies et  banques de graines, la gestion des cycles culture-jachère, les plantations de reconnexion de massifs forestiers.

• Personnes contact au sein de GRED : Dominique Hervé, Stéphanie Carrière

JEAI AMSAMA - Aide à la décision et Modélisation Spatiale pour les Aménagements hydro-agricoles au Mali

L’équipe de la JEAI-AMSAMA vise à consolider un pôle de recherche malien en géographie physique et humaine dans un contexte où le pays est en sortie de crise institutionnelle. Avec une croissance de la population d’environ 3,6% par an, le Mali passerait de 14,5 millions d'habitants au dernier recensement (2009) à 25,5 millions d’habitants en 2025. Cette croissance démographique est plus importante en milieu urbain (4.6% par an depuis les années 70). A ce rythme, la population de Bamako pourrait dépasser 3,5 millions d’habitants en 2025. Les besoins alimentaires devraient donc être 1,8 fois supérieurs au niveau national et plus de 2 fois à Bamako. La croissance des surfaces cultivées ne suffira pas ; il faudra augmenter les rendements des cultures en recourant notamment à l’irrigation. En outre, il faudra veiller à une gestion durable des ressources (eau, terre, aménagements hydro-agricoles). Aujourd’hui, la question agricole implique une diversité d’acteurs agissant à différents niveaux géographiques avec parfois des intérêts divergents et une compétition pour l’accès et le contrôle des ressources qui devraient tendre à s’accentuer sous l’effet de la pression démographique et des enjeux économiques. C’est donc en mettant en place des mécanismes de gouvernance inclusifs et participatifs qu’on arrivera à résoudre durablement la question de la sécurité alimentaire dans ce contexte de boom démographique.

Le projet de JEAI s’inscrit donc dans un contexte social et économique en forte mutation où un appui aux territoires ruraux est fondamental pour conserver, gérer et valoriser les ressources (notamment l'eau et le bois) mais aussi pour réduire les problèmes de sécurité alimentaire. Cet appui est d'ailleurs une condition fondamentale de la croissance de la productivité et d'une disponibilité alimentaire suffisante pour le Mali.

• Personne contact au sein de Gred : Marjorie Le Bars

JEAI JERFRI - Foncier Rural Ivoirien

Ce projet de recherche ‘‘Sécurisation foncière en Côte d’Ivoire rurale’’ présenté par la Jeune Équipe de Recherche sur le Foncier Rural Ivoirien (JERFRI) se situe donc au coeur d'un enjeu national majeur et entend contribuer à la réflexion sur le type de politique susceptible d’œuvrer, dans ce domaine, pour la paix sociale et le développement économique du pays. Dans ce cadre, ce projet de recherche vise deux objectifs essentiels. En terme académique et de demande sociale, il apporte une contribution à la réflexion sur la question de la sécurisation foncière et la formalisation des droits fonciers en milieu rural ivoirien. Au plan institutionnel, il vise à apporter à une nouvelle génération de jeunes chercheurs ivoiriens, impliqués depuis plusieurs années dans des dynamiques collectives de recherche en partenariat avec l’IRD, les moyens de contribuer au renforcement des capacités de l’expertise foncière nationale acquise à travers le Laboratoire d’Études Foncières de Côte d’Ivoire (LEFCI).

• Personne contact au sein de Gred : Jean-Philippe Colin

PPR SELTAR - Sols, eau, littoral et sociétés d’Asie du Sud et du Sud-Est face aux risques

Le programme pilote régional « Sols, eau, littoral et sociétés d’Asie du Sud et du Sud-Est face aux risques » (SELTAR) a pour objectif de mieux prévoir, et évaluer les risques pour développer des stratégies d’adaptation et la prise de décision face aux risques épidémiologiques, risques économiques et sociaux, risques naturels, risques liés aux changements climatiques.

• Personne contact au sein de GRED : Bernard Moizo