UMR - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement

Fonder La Résilience et l’Adaptation aux changements Globaux dans les ÎLES du Pacifique

Les populations insulaires du Pacifique sont aujourd’hui confrontées de manière inédite à la nécessité de s’adapter aux conséquences néfastes du changement climatique. Leurs ressources terrestres, marines et en eau potable, leurs héritages et leur identité culturels mais également l’emprise foncière des terres ancestrales sont en effet plus que jamais menacés par un changement climatique dont les effets se manifestent d’une manière de plus en plus inattendue, soudaine et violente.

Les sociétés insulaires du Pacifique n’ont qu’un rôle limité dans les conséquences du CC. Il faut donc concentrer les efforts sur l’adaptation à cette situation sans précédent et qui nécessite des stratégies qui tiennent compte :

• d’une part des paramètres, données et outils dont disposent les sciences occidentales en matière de projections, de mesures, d’analyse, de compréhension, de modélisation et d’anticipation des phénomènes climatiques et qui  n’ont jamais été aussi élaborés et précis ;

• d’autre part, les savoirs autochtones insulaires relatifs à la vie et à l’évolution de leur environnement, sont d’une richesse exceptionnelle. Ils constituent aujourd’hui une ressource capitale dans l’élaboration de stratégies participatives de résilience au changement climatique. 

Enfin il convient d’assumer que d’une île à une autre, d’une communauté à une autre il n’y a pas de solution uniforme et qu’il faut donc développer des outils ciblés, dédiés, sur-mesure et cohérents avec les multiples modes de subsistance et des types d’environnements géologiques et géographiques des populations auxquelles on s’adresse. Ainsi seulement les moyens de subsistance des populations, cheville ouvrière de l’adaptation, pourront être mieux renforcés sur le temps long, dimension temporelle dans laquelle doivent désormais s’inscrire tous les projets de lutte contre le changement climatique.

C’est dans cet état d’esprit que le projet FRAGÎLES se propose d’élaborer des outils issus du métissage participatif entre ces modes de savoirs pluriels. FRAGÎLES propose plusieurs terrains d’action (Kiribati, Nouvelle-Calédonie, Tuamotu) sur lesquels seront acquises et analysées des données sur les aspects physico-chimiques des impacts du CC, les perceptions des populations et autorités politiques et coutumières sur ces mêmes impacts et élaborée et mise en œuvre, en accord et en partenariat avec tout type d’acteurs des communautés locales, une palette d’outils – parmi lesquels la cartographie participative en 3D aura une place privilégiée - permettant en quelque sorte d’adapter l’adaptation.

Équipe mobilisée (au sein de GRED) : Victor David, Estienne Rodary, Élodie Fache

Durée des travaux : 2016 - 2017

Partenaires

• Université de la Nouvelle-Calédonie
• Ministère de l’environnement de la république de Kiribati (MELAD)
• CRIOBE (Polynésie française)

Financeurs : Fonds Pacifique (MAEDI France), gouvernement de la Nouvelle-Calédonie), congrès de la Nouvelle-Calédonie, gouvernement de la Polynésie française, MELAD.

Terrains d’étude : Communes de la côte Est de la Nouvelle-Calédonie, atoll de Tarawa Nord en république de Kiribati, atoll Hikueru et Anaa aux Tuamotu en Polynésie française

Mots clés :  changement climatique–adaptation–littoraux et milieux insulaires-Océanie-méthode participative