Tutelles
IRD
911 avenue Agropolis
BP 64501
34394 Montpellier cedex 1 - France
--------------------
Université Paul Valéry, Montpellier 3
Route de Mende
34199 Montpellier Cedex 5 - France
Hall Ingrid
Sommaire
Informations générales
Anthropologie - Professeur Adjoint |
|
Département d’anthropologie, Université de Montréal CP 6128, Succursale Centre-ville, Montréal (Québec) H3C 3J7 |
email : Ingrid.hall@umontreal.ca |
Domaine de compétence
Anthropologie environnementale, Écologie politique, gestion de la biodiversité, politiques publiques en matière foncière, anthropologie politique
Mots-clés de la recherche
Biodiversité, pomme de terre, communautés paysannes, Andes, Pérou
Zone(s) géographique(s) de compétence
Zone andine, Pérou
Programmes et actions de recherche en collaboration avec le GRED
Domaines d'intérêt
Dans mon travail, je développe actuellement essentiellement deux thématiques.
Le projet que je mène actuellement, pour lequel je mène des enquêtes de terrain et ai obtenu deux financements de recherche (Fonds de Recherche du Québec – sociétés et cultures), porte sur la participation des populations autochtones des Andes péruviennes à la conservation de la biodiversité de la pomme de terre, tubercule domestiqué dans cette région du monde il y a 8000 ans. Au Pérou et plus particulièrement dans le Parc de la pomme de terre de Pisac (Cusco), la reconnaissance des droits sur le vivant des populations indigènes et le partage des bénéfices est un enjeu majeur, une question de sécurité alimentaire. Je documente les enjeux et pratiques liés à la conservation des variétés de pomme de terre des trois partenaires institutionnels engagés dans les activités de conservation au sein du Parc de Pisac, à savoir les paysans, les courtiers en développement et les chercheurs du Centre international de la pomme de terre. Il s’agit de montrer comment ces différents partenaires conçoivent la biodiversité cultivée tout en replaçant leurs actions dans les logiques qui les animent. Je réalise une ethnographie de la constitution d’un « patrimoine bioculturel » au sein de Parc de la pomme de terre et analyse comment les acteurs impliqués articulent les registres de la nature et de la culture en fonction de leurs objectifs spécifiques. Cette réflexion s’inscrit dans une perspective d’écologie politique et contribue aux réflexions sur la création de droitssuigenerispour les plantes natives cultivées.
Dans le même temps, je poursuis mes réflexions sur les dynamiques sociales prévalant dans les communautés paysannes des Andes péruviennes en mettant un accent particulier sur le foncier et l’importance des biens communs. Ces communautés sont les institutions phare des campagnes andines, elles organisent les populations parmi les plus pauvres du Pérou mais les effets des dynamiques contemporaines sont largement méconnus. Ces institutions reposent sur une propriété juridique collective des terres depuis 1970, mais cette spécificité est remise en cause depuis une vingtaine d’années. En analysant la réforme agraire de 1969 comme une politique publique de développement qui a institué ce régime foncier, je montre l’importance sociologique contemporaine de la gestion commune des terres. Ce faisant, je propose une réflexion avec une profondeur historique de presque 50 ans alors que les « communs » deviennent le nouveau paradigme en matière de développement (rencontre AFD sur ce thème en décembre 2016).
Publications
Publications récentes parues ou à paraître dans des revues à comité de lecture ou ouvrages |
---|
2017 (à paraître, soumis en février 2016), « Le Parc de la pomme de terre, conservationin-situet valorisation des savoirs locaux (Cusco, Pérou) », à paraître dans Verdeaux François, Ingrid Hall, Bernard Moizo, (Ed.), Les savoirs locaux, l’innovation permanente, Paris/Montréal : Quae/ Presses de l’Université de Montréal (à confimer). 2017 (soumis en avril 2017, revu par les éditeurs), « Las tribulaciones de los bienes comunes en los Andes peruanos, una perspectiva etnográfica »,Revista de antropologÃa social. (Numéro spécial sur les communs) 2017 (soumis en mai 2017, revu par les éditeurs), « Communs et développement, retour sur l’expérience péruvienne. Peut-on parler d’une tyrannie des communs ? »,Tiers-monde (Numéro spécial sur les communs et le développement). 2017 (soumis en mai 2017, revu par les éditeurs), « Les ancêtres au prisme des pommes de terre non domestiquées, une perspective andine »,Frontières. (Numéro spécial sur les spiritualités autochtones) 2017 (à paraître, soumis en janvier 2016), avec Alejandro Argumedo, « The potatoe park of Pisac. Building tools to strengthen the local life project, the Sumaq kawsay »,dansColin Scott, Evodia Silva-Rivera, Katie Sinclair (Ed.)Indigenous Stewardship of Environment And Alternative Development, , Toronto : University of Toronto press. 2017 (sous presse), « Du sol au sang, des classifications à l’ontologie. Réflexions à partir d’une ethnographie réalisée dans les Andes Sud-péruviennes. », dans Jérôme Laurent (Ed.), L’Amazonie au fil de l’eau. 2017, « Créativité politique en matière électorale dans une communauté paysanne des Andes sud péruviennes »,dans C. Pujol, E. Doré, F. Droilleau, S. Villafuerte, V. Tinteroff, Amériques créatives. Regards croisés sur les discours et les pratiques, Paris : l’Harmatan, pp. 75-94. 2016, « Quand l’orateur fait l’homme, parole et hiérarchie dans les Andes du Sud du Pérou (Calca, Cusco, Pérou) », Autrepart, 73, Numéro thématique « Parler pour dominer ? Paroles, discours et rapports de pouvoir au Sud », pp.89-103. 2016, avec Bouffart, S. et Manoha, M., « La « maladie du renard » et les fraises des bois (Fregaria Vesca Sylvestris), ou la nature fantasmée »,in Ruas M.-P. (Ed.), Des fruits d’ici et d’ailleurs. Regards sur l’histoire de quelques fruits consommés en Europe, Paris : PUF (Omnisciences), pp. 397-421. 2016, avec Sabourin, Paul et Sara Teitelbaum, « Anciennes et nouvelles économies circulaires », dans Sauvé S., Normandin D., McDonald M., L'économie circulaire. Une transition incontournable, Montréal : Presses de l’Université de Montréal : pp. 167-172. 2015, « Compter les journées de travail, classer les individus et ordonner la société dans une communauté des Andes sud-péruviennes ». ethnographiques.org , Numéro 29 - décembre 2014 (Ethnologie et mathématiques) [http://www.ethnographiques.org/2014/ Hall]. 2013, « La reforma agraria, entre memoria y olvido (Andes sur peruanos) », Anthropologica, vol.31 no.31, pp. 101-125. 2012, « Labourer la terre pour tisser la vie. Éclats d’analogies dans les Andes Sud péruviennes », Journal de la société des américanistes, 98-1, pp. 101-131. 2011, « Invitation à suivre les ignames et les moutons »,in Bert, JF, Barbe, N,Penser le concret. André Leroi-Gourhan, André-Georges Haudricourt, Charles Parain, Paris : Créaphis, pp. 197-208. 2009, « Se construire une généalogie en construisant un canal - Hautes Terres Malgaches », in Techniques et cultures, n° 50, pp. 256-281. 2008, « Si l’on se réfère au canal, nous sommes parents ». Réseau d’irrigation et réseau de parenté à Morarano - Hautes Terres Malgaches »,in Guimier-Sorbets A.-M., éd.,L’eau. Enjeux, usages et représentations, Paris : De Boccard, pp. 306-317. 2007, « Les tuyaux de la modernité »,in P. Rouillard,Mobilités, immobilismes, Paris : De Boccard, pp. 305-317. 2006, « Quand ordonner, c’est irriguer », symbolisme de l’irrigation dans une communauté paysanne des Andes méridionales »,in Boëtsch, G. et Cortot, H.,L’homme et l’eau en milieu montagnard, Paris : Ed. des Hautes-Alpes, pp. 229-239. |
Lh