UMR - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement

Informations générales

Domaine de compétence

Géographie urbaine et urbanisme – politiques publiques comparées –– aménagement et gestion des littoraux – géographie du tourisme

Mots-clés de la recherche

Gouvernance – littoral – ville durable –  accès – justice spatiale – autochtonie

Zone(s) géographique(s) de compétence

Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Australie, Pacifique

Domaines d'intérêt

Mes principaux domaines d’intérêt sont les suivants :

• la gouvernance de l'accès aux aménités urbaines pour la population : je me suis focalisé sur l’accès au rivage dans ma thèse intituléeQuand le littoral se ferme. Quelle gouvernance de l’accès et des usages de l’interface littorale dans les agglomérations d’Auckland, Nouméa, Port-Vila ?(sous la direction de François Taglioni, soutenue en décembre 2013 à l’Université de la Réunion, Mention Très honorable avec félicitations du jury, composé de Pierre-Marie Decoudras, Jean-Louis Chaléard, Nathalie Tahir-Bernardie, Gilles Pestana et François Taglioni). Ce sujet, qui comprend notamment la privatisation des plages ou leur marchandisation par des acteurs divers (promoteurs immobilier, particuliers, acteurs touristiques…), est particulièrement sensible dans plusieurs villes océaniennes. Je souhaite élargir mes recherches à l’accès aux aménités urbaines dans leur ensemble (parcs, sports, loisirs et lieux de sortie). Dans des villes du Pacifique en plein développement dont l’urbanité est encore souvent en gestation, ces aménités s’apparententàdes ressourcesessentiellesà la soutenabilité urbaine.

• l'évaluation des politiques publiques dans les domaines du développement urbain et touristique. La question de l’application de la compacité dans la planification urbaine m’intéresse particulièrement, dans la mesure où la grande majorité des populations des villes du Pacifique reste fortement attachée au modèle de l’habitat pavillonnaire. La densification des quartiers centraux, bien visible déjà dans certaines grandes villes australiennes et néo-zélandaises, alimente des débats passionnés révélateurs des représentations de l’urbain très diverses selon les communautés, groupes sociaux et générations. J’ai pu récemment aborder la tentative laborieuse d’intégration des principes de compacité dans les plans d’aménagements d’Auckland, connue pour son étalement urbain (« Les avatars de la ville durable à Auckland : entre utopies globales et locales Â»inCrozat, Bernié-Boissard, Chastagner (dir.),Utopies culturelles contemporaines, Aix/Marseille, Presses Universitaires d’Aix-Marseille, sous presse).

• les acteurs coutumiers dans la gouvernance urbaine en Océanie (notamment en Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Australie et Vanuatu). Ces acteurs coutumiers, atypiques et divers dans leurs structures et logiques de fonctionnement (tribus, clans, chefs de villages, rois, conseils d’anciens, chefferies, trust claniques dans le Pacifique anglophone, GDPL en Nouvelle-Calédonie, etc.) occupent une place grandissante – bien que discrète pour l’instant - dans la gouvernance urbaine et la fabrique de la ville. L’exemple le plus abouti est sans conteste les clans maoris d’Auckland, dont certains opèrent une véritable reconquête foncière au cÅ“ur de la ville et expérimentent un urbanisme autochtone plus ou moins influencé par les normes globales (que j’examine dans les « Les avatars de la ville durable à Auckland : entre utopies globales et locales Â»). D’autres exemples particulièrement intéressants peuvent être relevés dans le Grand Nouméa ou à Koné en Nouvelle-Calédonie, à Port-Vila ainsi qu’à Sydney ou Newcastle. Tous permettent d’interroger les mécanismes de formation d’une autochtonie urbaine océanienne.

Pour ces trois domaines d’intérêt assez étroitement liés, j’affectionne particulièrement les démarches comparative et transcalaire, afin de comprendre comment des modèles globaux ou allogènes (notamment la ville durable) sont diffusés, appliqués et réappropriés au sein des territoires océaniens. Cette approche permet a contrario de questionner les modes de production, d’aménagement et de gouvernance spécifiques à ces territoires, qui constituent également des sources potentielles d’inspiration pour d’autres régions du monde.

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