Tutelles
IRD
911 avenue Agropolis
BP 64501
34394 Montpellier cedex 1 - France
--------------------
Université Paul Valéry, Montpellier 3
Route de Mende
34199 Montpellier Cedex 5 - France
Levacher Claire
Informations générales
Anthropologie |
|
Postdoctorante Institut agronomique Néo-Calédonien, Équipe TerAU Nouvelle-Calédonie |
email : claire.levacher@gmail.com |
Zone(s) géographique(s) de compétence
Nouvelle-Calédonie
Domaines de compétence
Anthropologie politique et du développement, sociologie des mobilisations et du travail, politiques publiques, gouvernance des ressource
Programmes et actions de recherche en collaboration avec GRED
Un projet en cours sur les "Petites et moyennes entreprises minières en Nouvelle-Calédonie", porté et coordonné par l'IAC auquel participe PY Le Meur.
Un projet qui débute portant sur l'articulation entre activités minières et mode de vie des populations autochtones, auquel participe également PY Le Meur
Mots-clés
Autochtonie, industries extractives, RSE, foncier, environnement, développement
Domaines d'intérêt
Mes recherches portent actuellement sur plusieurs thématiques.
Dans le cadre du projet « Petites et moyennes entreprises minières de Nouvelle-Calédonie », financé par le CNRT Nickel et son environnement1, je travaille sur les spécificités des entreprises d’extraction du nickel, en termes de trajectoires et d’insertion dans la filière de production et d’exportation du nickel. Ces recherches se déclinent autour de plusieurs axes. D’une part, je m’intéresse à l’importance accordée aux objets techniques et aux savoirs et savoir-faire dans la constitution des relations entre ces entreprises. D’autre part, je m’intéresse à la manière dont ces entreprises bâtissent leurs relations au contexte local, et si elles font de ces relations ou non un enjeu identitaire tant dans leur mode de management que dans la manière dont elles communiquent sur ces relations.
Pour mener ces recherches, je réalise des enquêtes qualitatives tout en collaborant avec les autres partenaires du projet sur des enquêtes plus quantitatives visant à documenter le poids des entreprises d’extraction minière dans l’économie de la Nouvelle-Calédonie. Du point de vue des enquêtes qualitatives, ces dernières visent à documenter à la fois les différents sites d’extraction s’il y en a, les relations au local en fonction des sites d’extraction et les problématiques rencontrées en particulier en matière de recours à la sous-traitance ou au « tâcheronnage »2, les différentes formes de contrat qui relient les entreprises entre elles et les accords plus ou moins formels mis en place avec les populations avoisinantes des sites miniers. Il s’agit également de comprendre comment s’organise la production tant en termes géographiques et de fonctionnement du site (je prends des notes sur la manière dont les chantiers fonctionnent et j’ai parfois recours au schéma ou au dessin), le matériel utilisé et la gestion des compétences par l’entreprise qui exploitent, pour mieux comprendre les modes de management.
Ces thématiques s’inscrivent dans une perspective théorique orientée vers la sociologie du travail et des entreprises, portant en particulier sur les effets des conventions et des accords locaux sur la structuration et l’organisation interne des entreprises du secteur.
Dans le même temps, je poursuis les réflexions engagées dans ma thèse qui portait sur les transformations de l’argument autochtone en contexte minier en Nouvelle-Calédonie, en m’intéressant aux relations et effets réciproques des contestations sur la structuration des projets miniers et des politiques publiques menées à propos de l’activité minière. Ces points sont importants à continuer de considérer dans le contexte politique actuel de la Nouvelle-Calédonie qui se dirige en 2018 vers un référendum d’autodétermination et où le modèle du développement minier tel qu’arrêté dans le Schéma de mise en valeur des richesses minières de 2009 est contesté. Ces situations de blocages reflètent l’absence de vision politique commune et la nécessité de continuer de penser les liens entre les industries extractives et enjeux de souveraineté.
- Groupement d’intérêt public regroupant collectivités locales et industriels miniers en vue de formuler des appels à projets à destination de la recherche notamment sur les transformations sociales, économiques et politiques liées à l’industrie minière en Nouvelle-Calédonie.
- le « tâcheronnage » correspond au fait pour une entreprise minière de déléguer tout ou partie de l’exploitation d’un site minier à une entreprise tierce.
Communications à colloques
Nayral M., Levacher C., 2014, Conflict: toward an understanding of political dynamics in New Caledonia, New Zealand Political Studies Association Conference, Auckland (NZ), 1-3 déc 2014.
Levacher C., 2014, Indigenous rights and sustainable development in the context of the Goro-Nickel mining project (New Caledonia), Human Rights in the Pacific conference, Auckland, 8-10 December 2014
Bouard S., Le Meur P.Y., Levacher C., Ouetcho J., Sabinot C., Toussaint M., 2014, Événement, valeur des lieux et politique en Nouvelle-Calédonie : le creek Pernod entre mine et environnement», Conférence du Réseau des universités du Pacifique insulaire, « Les nouvelles relations des Océaniens à leur terre et à leur environnement : appartenance versus propriété », Nouméa –Koné, 3 -7 novembre 2014
Levacher C., Toussaint M. 2014, Looking for the in between: preserving « hotspot » when maintaining man-shaped landscapes in New Caledonia, Society for Ecological Restoration of Australasia, Noumea, November 2014.
Levacher C., 2013, Les sociétés transnationales minières face aux droits des peuples autochtones. Quels acteurs, pour quells enjeux? Second international workshop organized by SOGIP (Scales of Governance and Indigenous Peoples, « Indigenous peoples and their rights to land. Land policy and use, conservation, extractive industries », Paris, 18-21 juin 2013
Levacher C., 2013, Dimensions et enjeux de la signature du Pacte pour un développement durable du Grand Sud ou de la fonction de l’environnement dans la définition d’un conflit autochtone en Nouvelle-Calédonie, Second international workshop organized by SOGIP (Scales of Governance and Indigenous Peoples), « Indigenous peoples and their rights to land. Land policy and use, conservation, extractive industries », Paris, 18-21 juin 2013.
Levacher C., 2012, L’autochtone et l’anthropologue : enjeux de production de diffusion des savoirs sur l’autochtonie, 24ème Colloque CORAIL « L’enquête de terrain en Nouvelle-Calédonie (et dans le Pacifique) : enjeux théoriques, méthodologiques et éthiques », Nouméa, 15-16 novembre 2012.
Publications
Publications |
---|
Sous presse, LEVACHER C., « Quand la mine transforme la territorialité kanak, et réciproquement. Durabilité et destin commun en Nouvelle-Calédonie », Multitudes Sous presse, LEVACHER C., “Contesting the Goro Nickel Mining Project in New Caledonia: indigenous rights, sustainable development and the land issue”, dans Filer C., P-Y. Le Meur (Eds.),Local-level politics and large-scale mines. Between New Caledonia and Papua New Guinea, Canberra, ANU Press. LEVACHER C., 2016. « Penser la ressource minière en Nouvelle-Calédonie. Souveraineté, développement et valeur des lieux. », Développement durable et territoires, vol.7, n° 3. BOUARD S., SOURISSEAU J.-M, BELLEC S., HOFFER O., LE MEUR P.-Y, LEVACHER C., 2016. « Des stratégies de développement local volontaristes et différenciées, dans Bouard S, Sourisseau J.-M, Géronimi V., Blaise S., Ro’i L., La Nouvelle-Calédonie face à son destin. Quel bilan à la veille de la consultation sur pleine souveraineté ?, Paris, Khartala : 391-447. LEVACHER C., 2015. « Les peuples autochtones et les sociétés transnationales minières. De la régulation internationale aux accords locaux », dans Bellier I. (dir.), Terres, territoires, ressources. Politiques, pratiques et droits des peuples autochtones, Paris, L'Harmattan LEVACHER C., 2014, Le droit des peuples autochtones face au projet minier Goro-Nickel: une difficile articulation entre enjeux économiques et environnementaux, Document de travail du programme CNRT « Gouvernance minière, 24 p. |