UMR - Gouvernance, Risque, Environnement, Développement

Informations générales

Domaine de compétence

Évaluation (ACA et méthodes multicritères) du capital naturel et de projets de gestion des ressources naturelles/développement rural, économie institutionnelle appliquée aux ressources naturelles, approches multi échelles, désertification, zones humides, agriculture, changement climatique et services écosystémiques

Mots-clés de la recherche

Évaluation, économie institutionnelle, désertification, ressources naturelles, développement rural et territorial, changement climatique, services écosystémiques.

Zone(s) géographique(s) de compétence

Méditerranée, Afrique de l'Ouest

Domaines d'intérêt

Les recherches en cours de développement s'appuient sur l'approche des capitaux multiples et les méthodes d'évaluation multicritères pour élaborer les outils concrets de production de connaissances et d'orientation au service de la décision. Elles concernent les ressources naturelles, plus exactement les processus de dégradation et de restauration des terres dans les régions chaudes, ainsi que dans les zones humides. Elles privilégient l'échelle territoriale, et celle internationale des conventions de Rio.

Elles concernent enfin la notion de neutralité en matière de dégradation des terres (objectif 15.3 des SDG) dont le contenu scientifique et les modalités de mise en œuvre devraient être stabilisées par les recherches menées en France comme à l'international.

Deux thématiques sont spécifiquement approfondies, dans le cadre de partenariat autour de l'encadrement d'étudiants de thèse et de Master.

L'adaptation de l'agriculture au changement climatique, une approche territoriale ; recherche en cours de développement

La recherche menée vise à mesurer le niveau de vulnérabilité et l'état de l'adaptation de l'agriculture d'un territoire au changement climatique. L'analyse de la vulnérabilité et de l'adaptation territoriales au changement climatique s'appuient ici sur une approche originale. Elle est basée sur la mesure qualitative des changements qui interviennent dans les différents capitaux du territoire et des producteurs agricoles du fait des impacts du changement climatique d'une part, et des mesures prises pour y remédier d'autre part : il s'agit des capitaux humain, naturel, économique et financier, social et institutionnel qui constituent le socle du développement territorial. Au plan de l'adaptation des agricultures territoriales, le travail vise un état des lieux des capacités, des pratiques et des incitations à l'adaptation.

Élaboration d'un indicateur de suivi de la gestion des zones humides protégées en Méditerranée

Ce travail de recherche repose sur l’hypothèse suivante : c'est par la reconnaissance des services écosystémiques qui contribuent à leur bien-être que les visiteurs sont incités à les préserver et à en promouvoir la préservation. Ce travail est original dans la mesure où peu d'indicateurs existent pour renseigner les services culturels. La construction de l'indication s'appuie sur le cadre des services écosystémiques afin de mesurer l'impact des flux des services sur le bien-être humain. Son élaboration emprunte aussi à l'approche des capitaux multiples et à celle des moyens d'existence. L'indicateur proposé établit ainsi un lien entre un flux de services rendu par le capital naturel et l'amélioration des capitaux humain et social des visiteurs des zones humides protégées.

Cette approche s'appuie sur l'identification des principaux types de capitaux concernés (humain, social, naturel) et de leurs interactions. Elle distingue deux grands types de capitaux : les capitaux de conditions (capital naturel et capital d'accessibilité) et les capitaux d'impacts (capital social et capital humain) dans un souci de prendre en compte, de différencier et de classer de façon ordonnée l'ensemble des éléments qui permettent la visite (ceux qui interviennent dans le choix de se rendre sur le site) et l'ensemble des effets ou des impacts potentiels issus de la visite en termes d'amélioration des capacités des visiteurs.

Au plan empirique, ce travail s'appuie sur la synthèse de neuf analyses de perception des services culturels récréatifs des zones humides. Ces études ont été menées dans 9 parcs naturels nord et sud-méditerranéens (4 sites en Algérie, 3 sites en France, 1 site au Maroc, 1 site en Tunisie). Ce travail est élaboré dans le cadre d'un projet de recherche international, l'Observatoire des Zones Humides (OZHM). Ce projet regroupe 27 pays méditerranéens. Il vise la production harmonisée d'informations utiles aux décideurs et aux gestionnaires des zones humides méditerranéenne. Le CIHEAM est partenaire de l'Observatoire depuis sa création, et il fait partie de son groupe indicateur. Cet Observatoire créé en 2009 est hébergé au centre de recherche de la Tour du Valat en Camargue. Les tests et le raffinement de l'indicateur se poursuivent actuellement avec l'appui de plus d'une quarantaine de Parcs Naturels méditerranées dans 5 pays de l'Observatoire.

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